Saison 2024/2025 Funérailles au siècle de Louis XV

Jean GILLES

Jean Gilles – 1668 – 1705 né à Tarascon, est un compositeur de la période baroque. Jean Gilles montre dès son plus jeune âge une santé fragile et dispose de talents musicaux. Il est d’abord enfant de chœur à la cathédrale d’Aix-en-Provence dont la maîtrise est dirigée par Guillaume Poitevin, il lui succèdera en 1693.
En 1695, il quitte Aix pour Agde, où il remplit les fonctions de maître de chapelle à la cathédrale. En 1697, grâce à l’appui de Monseigneur de Bertier, évêque de Rieux, il est nommé maître de chapelle à la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse.

En 1704, deux conseillers du Parlement de Toulouse étant décédés, leurs deux fils commandent une messe de Requiem à Jean Gilles. Gilles accepte en demandant un délai de six mois. Les commanditaires acceptent ce délai et lui payent une avance de dix louis d’or mais ils se rétractent lorsque la messe est écrite et après l’audition d’une répétition en présence de Campra et Madin. Piqué, Gilles se serait écrié : « Eh bien ! elle ne sera exécutée pour personne et j’en veux avoir l’étrenne ».
Selon sa volonté, la Messe des Morts sera exécutée pour la première fois lors de ses obsèques, sous la direction de son ami André Campra, qui va contribuer à la faire connaître.

Bien qu’ayant été maître de musique de la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse, lors de sa mort le 5 février 1705 il n’était qu’un simple clerc tonsuré. Le lendemain de son décès il a été inhumé dans la même cathédrale, « au cloître dans le tombeau destiné pour les enfants du chœur ».

Dans ses Lettres sur les hommes célèbres du règne de Louis XIV, Pierre-Louis d’Aquin écrivit, en 1752, que Gilles aurait sans doute remplacé Delalande s’il avait vécu plus longtemps (il mourut à 37 ans seulement).

Très célèbre durant tout le XVIIIe siècle, la Messe est notamment exécutée aux obsèques de Jean-Philippe Rameau (1764) — par cent quatre-vingts musiciens « symphonistes et chanteurs », appartenant à l’Académie royale de musique, à la Musique du roi et à diverses églises — et pour le service funèbre de Louis XV (1774), par les musiciens ordinaires de la Chapelle du roi.

Différents manuscrits de la Messe de Requiem existent dans les bibliothèques parisiennes, en particulier le matériel complet utilisé lors des obsèques de Rameau (bibliothèque du Conservatoire). Selon une coutume fréquente au XVIIe siècle et au début du XVIIIe, les partitions ne mentionnent pas le détail de l’orchestration, mais seulement les grandes lignes. Fidèle à l’écriture instrumentale de l’époque, cette version met en valeur la puissance d’expression, la gravité, la noble beauté de cette œuvre exceptionnelle. Elle était même rentrée depuis 1750 au répertoire du Concert Spirituel.

Outre la Messe des Morts, on a conservé de lui 11 grands motets et plusieurs petits motets, trois lamentations et deux messes.

La Messe des morts est l’une des œuvres dont le succès ne s’est jamais démenti, sans doute parce que, selon la tradition chrétienne, elle évoque assez peu la mort, mais accompagne au mieux les défunts avec l’idée de sommeil, de lumière et de résurrection.
En alternant les passages chantés par les solistes et ceux chantés par les chœurs, cette œuvre est sans doute la première ayant adopté un rythme concertant.
Elle séduit par la synthèse qu’elle opère entre la tradition française (récits et chœurs s’inscrivent dans l’héritage du Grand Siècle versaillais) et le style italien marqué par la souplesse et la fraîcheur de l’invention mélodique. Elle est, par son élégante et puissante gravité, la création maîtresse de celui qui, comme maître de chapelle à Agde, puis Toulouse, laisse un important ensemble de musique d’église

Pour sa saison 2025, l’Ensemble Jubilate de Versailles se propose de faire entendre la partition élaborée en 1764 pour les deux services funèbres de Jean-Philippe Rameau, les 27 septembre et 16 décembre en l’église de l’Oratoire du Louvre, en s’appuyant sur la copie originale conservée à la BNF à Paris et l’expérience des premières restitutions proposées il y a dix ans par Skip Sempé et le musicologue anglais John Hammond. Ce sera aussi l’occasion de célébrer le trois centième anniversaire de la création du Concert Spirituel, en mars 1725, sur la base d’un accord avec l’Académie royale de Musique, d’où provient le manuscrit parisien, avec une mention explicite de référence aux funérailles de Rameau. Avec des variantes importantes par rapport à la partition généralement connue, ce sera l’occasion pour les publics versaillais et parisiens de redécouvrir cette œuvre.

G…  La… en cours d’écriture….

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POURQUOI MECENER L’EJV ?

Depuis bientôt trente ans l’E.J.V. s’est fait une place et une visibilité reconnues dans le paysage culturel versaillais et de l’Île-de-France (concerts, fête de la musique, messes anniversaires à la Chapelle royale).
Cette position a été acquise grâce à une politique d’événements forts et originaux :

  • Association des concerts à des lieux architecturaux prestigieux.
  • Formule de concerts-oratorios spectacles, par association de diaporamas d’oeuvres d’art illustrant les oeuvres exécutées.
  • Collaboration de partenaires prestigieux : Jean Piat récitant invité en 2013 de la Passion selon Saint-Jean de Bach.
  • Liens actifs entre ville et château en 2015 pour le trois-centième anniversaire de la mort de Louis XIV.
  • Rôle dynamique dans la vie culturelle du quartier de Porchefontaine, où l’E.J.V. a sa base logistique.

Cette action a été notamment couronnée par une récompense de quatre diapasons, par la revue du même nom, de son enregistrement du Te Deum et d’un motet versaillais inédit d’Esprit-Antoine Blanchard (2004).

La loi n°2003-709 du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations dite « Loi Aillagon » a institué un dispositif fiscal pour développer en France le mécénat des entreprises et des particuliers dont les caractéristiques (dispositif de droit commun) sont les suivantes :

  • en faveur des entreprises (Art. 238 bis, CGI) : réduction d’impôt sur les bénéfices égale à 60% du montant du don (en numéraire ou en nature) à un organisme ou une oeuvre d’intérêt général dans la limite de versements annuels de 0,5% du chiffre d’affaires de l’entreprise. En cas d’excédent de versement, l’entreprise dispose de cinq exercices pour utiliser sa réduction d’impôt.
  • en faveur des particuliers (Art. 200, CGI) : réduction d’impôt sur le revenu au taux de 66% du montant du don à un organisme ou une oeuvre d’intérêt général dans la limite de 20% du revenu imposable du donateur, avec report possible sur cinq ans en cas d’excédent de versement.

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UNE VISIBILITÉ POUR LES PARTENARIATS

Le temps nécessaire à la préparation et la mise au point des concerts, la planification des engagements de l’E.J.V. et du calendrier d’opportunité associé, réclament une visibilité pour la mise en oeuvre des actions de communication. Il en va de même pour les entreprises.
L’E.J.V. propose donc à ses partenaires des perspectives de partenariat couvrant le programme de l’année.