Vivre la Beauté
L’ambition de l’Ensemble Jubilate de Versailles est de faire découvrir à un public qui ne fréquente pas toujours les cénacles musicologiques un immense répertoire souvent méconnu ou même inédit d’œuvres anciennes, qui n’est souvent accessible qu’aux spécialistes. Cette démarche doit permettre à chacun de renouer avec un usage vivant de ces pièces, restituées dans un esprit et un environnement aussi fidèles que possible, pour rétablir avec elles une familiarité parfois perdue.
Le répertoire qui est ainsi proposé va de la Renaissance à l’âge Romantique, avec une prédilection particulière pour les XVIIème et XVIIIème siècles français et plus précisément le répertoire sacré. La démarche de ces musiciens, pleinement imprégnés des textes bibliques et la modernité de leur travail musical en pleine cohérence avec l’ensemble des arts de l’Âge d’Or français, constituent un ensemble cohérent et très significatifs de l’excellence de la culture française et de son rayonnement sur les mouvements artistiques européens.
La réalisation du motet In Exitu Israël d’Esprit-Joseph-Antoine Blanchard est un exemple du travail musicologique de l’ensemble pour faire sortir de l’oubli des musiciens de qualité complètement méconnus du public; son enregistrement en première mondiale a été salué par 4 Diapasons.
Non content de faire vivre le répertoire français, l’Ensemble Jubilate de Versailles a également tenu à s’approprier quelques grandes œuvres du répertoire en tentant de leur apporter, par l’alliance avec les autres arts (Peinture), un «éclairage» particulier. Le Messie de Georg-Friedrich Haendel, sous forme d’une «symphonie» en image autour de Philippe de Champaigne, a permis à un public qui a parfois perdu la familiarité avec les textes sacrés de revivre cette immense fresque .
Notre ambition est de faire vivre au public la joie de la découverte et de la fréquentation de la BEAUTE . . .
4 concerts marquants
En 2008 à St Séverin et N.D. Versailles
Le Messie de Haendel
Une scénographie unique tirée de chefs-d’oeuvre de Philippe de Champaigne. Un moment d’art sacré total où le Mot, la Couleur et le Son se répondent.
En 2004 à St Severin et N.D. Versailles
Te Deum dit de Fontenoy et l’In Exitu Israël de Esprit-Joseph-Antoine Blanchard (CD EJV 0012)
Le Te Deum conservé par un manuscrit autographe de la Bibliothèque Nationale et intitulé « Cantique d’action de grâces pour les conquêtes de Louis XIV » est connu pour avoir retenti à Versailles le 12 mai 1745, le lendemain de la victoire de Fontenoy. L’In Exitu Israël était inédit et son exécution en 2004 a constitué une première mondiale. Le CD a été récompensé par 4 diapasons décernés par la revue du même nom dans sa publication de juillet/août 2005. L’EJV a assuré le concert de gala à Saint Louis des Invalides organisé par la Princesse Caroline de Hanovre pour l’AMADE en 2005.
En 1993 à St Eustache
Messe brève pour le Sacre de Louis XVI Gaudete in Domino de François Giroust
Cette messe a été composée, rapidement semble-t-il, en mai 1775 alors que son auteur était maître de chapelle à Versailles. Elle fut donné le 11 juin en la cathédrale de Reims. A cette effet, le maître des cérémonies de Louis XVI avait commandé à Giroust une « Missa Brevis », celle de Louis XV ayant duré 7 heures.
Messe des Morts de Jean Gilles (CD EJV 9301)
Commandée initialement puis refusé par les fils de 2 défunts membres du Parlement de Toulouse, la « Messe des morts » ne fut donnée la première fois que pour les obsèques du compositeur. Ce fut une œuvre des plus jouées au XVIII ème siècle. En 1774, le requiem fut chanté au service sacré célébré à la mémoire de Louis XV en l’église paroissiale de Versailles aujourd’hui église Notre-Dame.
En 1998 à St Louis des Invalides et N.D. Versailles
Te Deum de Marc-Antoine Charpentier (CD EJV 9801)
On a longtemps cru que l’oeuvre datait de l’époque où Charpentier a pris sa charge de maître de musique à la Sainte Chapelle, en 1698. Parmi les six Te Deum connus du compositeur, dont quatre nous sont parvenus, celui-ci semble plutôt dater de l’époque où Charpentier était au service des Jésuites de la rue Saint-Antoine à Paris. Si son prélude orchestral est très célèbre, la suite de l’oeuvre reste cependant méconnue.
Laudate Dominum de coelis de Michel Corrette
Un motet à grand choeur « arrangé » dans le concerto du Printemps de Vivaldi. Expert en transcription de toutes sortes, Corrette a effectivement arrangé les thèmes vivaldiens en grand motet, sans doute à l’intention du Concert spirituel des Tuileries, où le concerto Le Printemps était régulièrement joué. Il y a habilement ajouté plusieurs passages de sa main.